Début d'année, terminus ?Pas de voeux. Plus de voeux. Assez de vrais mensonges et de fausses vérités. Un essayiste américain a remarqué que The New York Times, le parangon de toutes les "vertus" journalistiques modernes, a dit cinq fois la vérité [1]. Un autre essayiste, français, celui-là, estime qu'il faut avoir le courage de réaffirmer notre projet de civilisation [2]. Sauf les menteurs du New York Times et leurs comenteurs, personne n'a jamais "porté un projet de civilisation". C'est l'infect mensonge d'un Pizzare ou d'un Colomb. Et personne n'a jamais réaffirmé un tel projet, sauf un Hitler qui voulait "réaffirmer la race aryenne". La civilisation est un fait qui se construit sans nous, comme la voie moyenne entre les errements des uns et la vérité des autres. Si les uns l'emportent, la civilisation s'effondre, si les autres l'emportent, la civilisation se renforce. Aucune civilisation ne nait de rien - il n'a donc jamais existé de projet de civilisation - ni ne disparaît complètement - la réaffirmation est du domaine de la forfanterie. Même Rome et ses terribles légionnaires ne sont pas parvenus à éradiquer les civilisations gauloises ou celtiques. Les peuples gardent la mémoire de leurs racines et leurs cheveux seuls se colorent des nouveautés qu'on leur imposent, qu'ils intègrent parfois, adaptent plus qu'ils ne les adoptent souvent. Mais à l'échelle d'un peuple, le mensonge ne fait aucune souche civilisationnelle. Le fruit du mensonge est l'oubli ou la destruction. La vérité finit toujours par triompher, parce qu'elle rend l'homme à sa vocation éternelle, la liberté. La civilisation dans laquelle nous vivons mélange des erreurs d'une perversité jamais atteinte : le nazisme, le communisme, le libéralisme, le socialisme, le démocratisme tous unis dans leurs divisions même, pour imposer le mensonge à la civilisation. Et le New York Times qui a dit la vérité cinq fois, ment tout le reste de l'année. Et cultive le mensonge comme les uns cultivent la beauté dans les arts et les autres la rigueur dans la connaissance. Le drame, c'est que lorsque l'individu a mordu au mensonge du New York Times, le sens de la beauté est chez lui perverti et il prend pour beau ce qui est laid. Et perverti le sens de la rigueur qui lui fait prendre des faits fabriqués, dissociés, pour des vérités scientifiques. Le problème du mensonge, c'est que s'il détruit les arts et les sciences - et dans "notre" civilisation, ils sont en effet détruits - il s'insinue aussi dans le domaine politique en mutant les régimes libres en dictatures. Malgré nos alertes répétées, de l'auteur de ces lignes et de centaines d'essayistes, de scientifiques, d'artistes, qui tentent de se faire entendre, malgré les interdictions répétées, les meutes de chiens hurlants déguisés en chasseurs de "fake news" et autres "debunkers de faits", les histoires fausses fabriquées par le régime qui règne partout dans l'occident américanisé, s'imposent dans le conscient et l'inconscient des gens, de l'opinion publique. Nous devenons peu à peu "l'Europe de l'Est" d'une nouvelle dictature dont le siège est délocalisé entre New York et Bruxelles, Genève et Berlin, Paris ou Rome. Répétons à nouveau que les lois, décrets et réglements qui infestent la société de cet occident américanisé, sont bien pire que n'importe quelle épidémie. Rien qu'en France, Etat mineur dans cet occident américanisé, et dans les quelques derniers jours de l'année 2020, un projet de loi [3] - ajourné - et un décret [4] restreignent respectivement la liberté des citoyens et celle de communication des médecins. Sans aucune possibilité du recours d'un quelconque pouvoir séparé. Mais, plus que tout, c'est le quadrillage de la société par des miliciens nervis du régime qui passent partout et font régner un ordre perverti et pervertisseur. Des miliciens capables de faire inscrire dans le décret du gouvernement qu'il existe "des informations scientifiquement étayées" qui "tiennent compte des recommandations émises par le conseil national de l'ordre". Or, une information est vraie ou fausse qu'elle soit ou non étayée par "la science" qui n'a jamais existée. La "science", c'est le monde de la connaissance vu par les ignorants et les barbares. Et le monde de la connaissance, c'est celui du débat, de la discussion, de la dispute même, du doute systématique, de la vérification permanente. Seules, la vérité recommande une connaissance et, à la limite du doute, l'expérience. L'immense problème, en France notamment, c'est que le personnel payé par le régime s'arroge souvent le "titre" de "scientifique" alors que, dans son immense majorité, il est recruté parmi des gens impropres aux études et recherches scientifiques. Ignorant le doute, ignorant le débat et au contraire, pétrifiés de certitudes dès lors qu'un fait est recommandé par des gens encore plus ignorants qu'eux. Confondant la vérité avec le hurlement unanime de la meute de barbares à laquelle ils appartiennent et qui leur jette leur pitance. Pour en revenir à ce début d'année, si nous ne parvenons pas à secouer le satané mensonge, ce sera un terminus. Notes[1] Lire : Jeffrey Tucker, Five Times This Year The New York Times Accidentally Told The Truth, par le site de The American Institute for Economic Research, le 1er janvier 2021. [2] Lire : Olivier Babeau, "En 2021, ayons le courage de réaffirmer notre projet de civilisation", dans Le Figaro du 31 Décembre 2020. [3] Projet de loi nº 3714 instituant un régime pérenne de gestion des urgences sanitaires sur le site de l'Assemblée Nationale. Lire notre article Castex réclame à l'Assemblée Nationale les pleins pouvoirs permanents, du 22 Décembre 2020. [4] Décret du 22 Décembre 2020. Lire notre article Castex a encore tenté de frapper la liberté avec un décret contre les médecins du 29 Décembre 2020. Selon FranceSoir, Les Pr Perronne, Pr. Trouillas et médecins attaquent le décret limitant la liberté d'expression des médecins, du 31 Décembre 2020, un recours devant le Conseil d'Etat a été déposé devant le Conseil d'Etat contre ce décret. Les chances de succès sont extrêmement faibles dans la mesure où le Conseil d'Etat est un organe lié aux intérêts du Gouvernement. Notamment ceux de l'Ordre des Médecins, bénéficiaire du Décret. |